Les cent jours de Gervais Martel

A la fin des années 1980, Lens est en plein chaos quand survient l’homme providentiel. Gervais Martel monte sur le trône pour rétablir la prospérité, structurer le club et combler le peuple sang & or de trophées et d’épopées héroïques hors des frontières.

Puis le temps passe, Gervais Ier perd de son génie mais refuse d’abandonner son ambition de rayonner sur la scène Européenne : le club rentre dans le rang et ne peut plus assumer son train de vie. Le 2 juillet 2012, Gervais Ier doit alors renoncer à sa couronne après 24 ans de règne. Ruiné, trahi par des fidèles et lâché par le peuple lensois lassé des campagnes en Ligue 2, Martel laisse à ses créanciers un RC Lens aux abois financièrement et atone sur le plan sportif.

En exil, Gervais Martel s’ennuie. Le golf est si fade à côté d’un stade Bollaert en fusion ! Les uniformes sang & or, le bruit des crampons, les tambours aux rythmes des corons sur le champ de bataille, les rations de frites – et la bière ! – partagées avec ses grognards : tout lui manque. Très vite, martel travaille donc l’idée d’un retour.

Les Maréchaux Papin et Blanchard, fidèles parmi les fidèles, activent leurs réseaux diplomatiques et concluent une alliance inespérée en Azerbaïdjan. Qui est ce souverain prêt à replacer Gervais sur le trône du RC Lens ? D’où vient sa fortune ? Tiendra-t-il ses promesses ? Qu’importe ! Gervais pourrait vendre son âme pour retrouver le peuple lensois qu’il a tant aimé. Et le moment est ideal. L’intérim des nouveaux dirigeants peine à convaincre et doit toucher à sa fin. Bollaert, qui gronde, peut déjà tout pardonner à son héros qui lui promet le lustre d’antan. Martel et son nouvel allié vont faire de Lens un des plus grands clubs d’Europe. Les clubs Prusses et Anglais peuvent trembler !

Les premiers mois sont encourageants et donnent du crédit aux promesses. Bollaert retrouve rapidement de la voix et soutient son armée. Martel gagne sa première bataille et offre au peuple le retour en Ligue 1.

Pour valider définitivement son retour dans le concert des grands clubs français, Martel doit maintenant vaincre les troupes ennemies de Richard Olivier qui promet que « Lens ne finira pas la saison ». Sûr de ses forces et proche de la victoire, Martel ordonne alors à son nouvel allié Mammadov de marcher sur Olivier. Imprévisible, Mammadov ne s’exécute pas et préfère s’empiffrer de fraises. En privant Lens de son or, il change alors la victoire en bain de sang. Le Général Kombouaré, héros de la dernière campagne déserte. Olivier ordonne la capitulation. « Merde ! », Martel lance la charge à la tête de ses Marie-Louise. De jeunes combattants tels que Bourigeaud, Gbamin et Cyprien se distinguent par leur héroïsme. Mais trop tendre et inexpérimentée, cette armée de jeunes hommes est vite engloutie.

Martel devra donc capituler pour la seconde fois, en laissant un club en lambeaux. Y-aura-t-il un Talleyrand qui veillera à ce que Lens ne soit pas rayée de la carte ? Le temps presse désormais et il est temps pour le Racing Club de Lens d’écrire une nouvelle histoire. Mais n’oublions pas. Comme de Gaulle disait de Napoléon, Martel « va laisser Lens plus petit qu’il ne l’avait trouvé, soit. Mais un club ne se définit pas ainsi. Pour Lens il devait exister… Ne marchandons pas la grandeur. »

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